JO: journalistes, notre traitement de Sotchi doit être exigeant!

Du 7 au 23 février, la Russie accueillera un des événements médiatiques majeurs de l’année 2014 : les XXIIèmes JO d’hiver dans la ville de Sotchi. Comme à Pékin en 2008, la question des droits humains dans le pays hôte ne pourra être passée sous silence.

Depuis juin 2013, la Russie fait l’objet d’une controverse suite à l’adoption d’une loi ouvertement homophobe. Selon ses termes, la « propagande pour les relations sexuelles non traditionnelles devant mineur » est passible d’amendes allant, selon les cas, de 4 000 à 1 million de roubles (100 à 23 500 euros env.). Les étrangers risquent une amende pouvant aller jusqu’à 100 000 roubles et peuvent par ailleurs être détenus 15 jours et expulsés. Dans le cas d’une « propagande » sur internet, les organisations peuvent être fermées jusqu’à 90 jours.

Cette loi a suscité de nombreuses critiques. Certain-e-s ont appelé au boycott des JO, d’autres ont demandé au CIO de condamner la loi et de s’assurer qu’aucun-e athlète, visiteur/euse ou citoyen-ne russe ne soit arrêté-e.

Dans ce contexte, l’AJL, association des journalistes LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans), ne peut qu’encourager les médias français à :

– porter une attention toute particulière à la question des droits humains, et notamment aux droits des personnes LGBT;

– aller au-delà de la simple couverture des épreuves sportives pour livrer une information complète et une analyse globale des enjeux en présence ;

– veiller à l’utilisation d’un vocabulaire impartial et approprié dans la couverture des enjeux de société liés aux questions LGBT en Russie ;

– veiller à la sécurité de leurs envoyé-e-s spéciaux/ales et correspondant-e-s sur place.

L’AJL est une association rassemblant des journalistes LGBT. Elle a pour objet de sensibiliser les rédactions au traitement de l’information relatif aux LGBT et à favoriser la visibilité des journalistes LGBT.

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